mercredi 30 janvier 2008

Fous de la sécurité

Une des choses qui nous a le plus marqués depuis qu'on est ici, c'est l'obsession pour la sécurité des Anglais.
Probablement que le 7/7 (le 9/11 d'ici) y est pour quelque chose, mais ça semble également très important, culturellement.

D'abord, lorsqu'on commence une job ici, on doit absolument être approuvé par le Health and Safety Executive. On doit passer un cours de sécurité pour être sûr de ne pas mettre le feu ou tuer un collègue, par mégarde. Bien que ce soit présent dans plusieurs emplois gouvernementaux au Québec, ici, c'est clairement de la paranoïa. Il faut se cacher de la personne responsable car elle va venir nous gronder.

Toutes les prises ici comprennent une grosse switch on-off et c'est dans l'ordre des choses de mettre la switch à off quand tu as finis de te servir de la prise.

À chaque lundi, Fred a un exercice de feu à Rothamsted et parfois, ils font même des exercices surprises.
Bravo pour le crier au loup....

Quand on prend la navette (un train ultra-moderne) entre les terminaux à Heathrow, ben ils nous mettent un vidéo de sécurité comme dans les avions (!!!). Pour 2 minutes de trajet!
À quand les vidéos dans le métro?

Puis, toutes les occasions sont bonnes pour porter un dossard jaune fluo. Tous les cyclistes en ont un. Puis, les gars de la construction (ça c'est plus normal), mais aussi les agents qui travaillent pour le chemin de fer (ils font juste faire des signes pour dire que les monde est pas coincé dans les portes pour que le chauffeur puisse partir de la gare), les éboueurs, les employés de la ville qui ramassent les cochonneries par terre ou qui passent le balai... TOUT LE MONDE en a un.

D'ailleurs, y a même une section fluo chez IKEA exprès pour ça. Y a même des gourdes fluo au cas où les pauvres ptites gourdes se feraient frapper par un char.

Puis, il y a plein de consignes partout. Ils nous disent à toutes les 2 minutes de ne pas s'approcher trop de la voie ferrée, qu'il y a un train rapide qui arrive, de ne pas laisser des bagages sans surveillance (bombe potentielle oblige). Dans l'autobus, c'est écrit de ne pas parler au chauffeur (ça c'est pour la santé psychologique des chauffeurs, à cause des vieux fatigants probablement) et d'attendre que le bus soit immobilisé pour se lever et descendre.

Vraiment, faudrait le faire pour qu'il nous arrive quelque chose ici.

Pis si ça arrivait, ben on serait sûrement prévenu d'avance.

mercredi 23 janvier 2008

Dimanche à la National Gallery

Enfin! dirons les parents de Julie. On est allés à la National Gallery de Londres. L'exposition comprenait les années 1200 à 1900 (ça semble être la norme en Europe de se partager les années entre musées). Beaucoup de peintures de Jesus, Marie et tous les saints et pécheurs de ce monde. On saisit vraiment bien l'importance de la religion catholique au niveau de l'art occidental. Ouf! C'est rarement des scènes joyeuses.
Mais bon, il y avait aussi des seins, ce qui a pu égayer au moins un de nous deux.

La partie la plus intéressante (c'est classique de penser ça vous direz) fut les impressionnistes, comme toujours. Wow!


Ça faisait longtemps, on a mangé une sandwich du prêt-à-manger (on aime bien ça le 'prette' comme ils le disent ici). C'est des sandwich pas si spéciaux, mais on a l'IMPRESSION qu'ils le sont et c'est là que tout se joue.

On a également eu la chance de voir la nouvelle gare d'où part l'Eurostar, à 20 minutes de chez nous en train: St Pancras International.
Sérieux, c'est vraiment beau. C'est sûr que tout ce que tu peux faire c'est aller dans un bar à champagne à 50 pounds la coupe, mais c'est tellement POSH!


On est aussi allés au fameux Canada Shop, à Covent Garden.


Bon, c'est vrai que c'est petit et, surtout, c'est mélangé avec le Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et l'Australie. Mais... Y a du café Tim Hortons! (Pas buvable, mais on s'en fou, c'est canadiAn!). Pis on s'est acheté de la sauce Chalet Suisse. Y en même plus au Québec!!


Puis, au grand dam de Fred encore, on est allés sur Oxford street et Julie s'est trouvé des bottes qui lui donnent des pieds d'Aladdin (dixit Fred). Julie est un peu insultée, mais c'était un compliment pourtant (??!!).

Le plus le fun, c'est qu'on a découvert qu'il FAUT qu'on déménage à West Hampstead quand on va avoir plus de cash. En fait, c'est plus pauvre, mais accessible en train, en tube et, le plus important... en bus!! On est parti de Oxford Street en bus jusque là, direct, en 30 minutes (via Abbey Road). Wow! En plus, y a un cinéma...Et c'est dans le borough de Camden, ce qui est pas mal.

Et on est convaincus qu'on a vu les espèces de HLM qu'ils montrent dans Breaking et Entering (Par Effraction), là où Juliette Binoche habite dans le film. Cool!!

mardi 22 janvier 2008

The Long Way Down

Il y a deux fins de semaines, on a décidé de partir en expédition à vélo au Waitrose de Harpenden. En fait, on avait été renversés par la beauté et le choix de produits de celui de Canary Wharf. C'est très très impressionnant.

Harpenden est pas trop loin (10 miles aller-retour), mais c'est un peu long et chiant se rendre sur la piste cyclable à partir de notre flat. On roule parmi les automobilistes Anglais (c'est quoi cette idée de rouler à gauche!) et les ronds-points sont pas évidents. Puis, comme tous les trajets d'épicerie, on descend pour se rendre et on monte pour retourner (hmpf!).
Fred avait averti Julie, mais ça lui tentait quand même. Le Waitrose de Harpenden est poche. Pas vraiment plus grand que la section bouffe du Marks & Spencer ici. C'est comme un mini IGA.


Mais... On était pas mal fiers de nous. Puis, on a croisé Dominik, le collègue Polonais de Fred.


On est pas mal contents d'avoir nos vélos. C'était une bonne décision.

Notre prochaine destination: le cinoche de Hatfield!!


Une parenthèse...

Ça change du Muppet Show.

jeudi 17 janvier 2008

Vu en Angleterre

-Fréquemment: des dudes qui boivent une kincan de bière (ou de cidre, l'alcool des though ici) dans le métro, vers 10h le matin.

-Des plantes qui pourrissent dans un appart, à cause de l'humidité. Ben oui, on a achevé notre dernière plante.. snif!

-Du linge qui pourrrit (celui de Fred) à cause de l'humidité

-Des gens qui repassent leurs draps... mais il faut les comprendre. Comme a dit Marie Poirier, ici, ce ne sont pas des sècheuses (espèce de système qui marche par condensation, sans sortie extérieure), mais des frippeuses!

-Quelqu'un qui dégèle son auto... avec un brita

-Quelqu'un qui dégèle son auto... avec une bouilloire! Ça doit être pour ça que tout arrête quand il neige ici: ils n'ont pas de bouilloire assez grosse pour le chemin de fer.

samedi 12 janvier 2008

Shakespeare, analphabète?

Cette semaine, Julie a abandonné Fred (en plus de l'avoir forcé à revenir plus tôt... qui n'a pas eu la chance d'entendre sa complainte durant le temps des fêtes, d'ailleurs) pour aller à son congrès de la British Psychological Society dans la ville de Shakespeare: Stratford-Upon-Avon.

Ce fut intense, fatigant quand on est encore sur le jetlag et elle n'a que pu voir l'hôtel, mais c'était intéressant. Elle a même rencontré plein de gens puisqu'elle était steward (ça c'est ce que J-Nick rêve de faire, mais dans un avion).

C'était vraiment impressionnant parce que le niveau de la recherche est incomparable à ce qui se fait en psycho chez nous (et même aux états). La rigueur méthodologique des Anglais est dure à battre.

Parmi les rencontres qu'elle a faite, deux l'ont particulièrement marquée.

Olga, une flamboyante dame russe qui travaille comme coach et vit ici depuis 20 ans, a donné à Julie des plogues qui vont ravir Marie-Christine lorsqu'elle va venir nous voir. Elle lui a aussi révélé des secrets dont les Anglais refusent discuter... Shakespeare ne serait probablement pas Shakespeare, puisqu'il aurait n'aurait jamais rien écrit de sa vie. Lorsqu'il est mort, aucun écrit n'a été retrouvé chez lui...même pas une liste d'épicerie ;)

http://www.shakespeare-oxford.com/?p=35


La seconde rencontre, et non la moindre, fut Caroline Biron, une Québécoise pure laine qui fait son doc à Lancaster. Wow! Une autre ancienne de l'Université Laval (Laval rules!-dixit Fred). On va répéter ce qu'on a déjà dit: on est juste quelques millions au Québec, mais on est hot, on est hot!

mardi 8 janvier 2008

Hugh's Chicken Run

Depuis qu'on est arrivés, les grands chefs d'Angleterre ont fait une alliance pour nous convaincre d'une chose: n'acheter que du poulet free-range. Ils veulent nous faire penser aux ti-poulets qu'on tue pour manger... qu'on les traite avec un peu de respect au cours de leur courte vie (39 jours en fait).

Ça fait deux jours qu'on écoute la 1re émission du style... ça fait réfléchir...

C'est pas trop bon quand on pense que Julie est devenue végétarienne pendant 5 ans après avoir vu le FILM, style Wallace et Gromit, "Chicken Run" (d'une toute autre saveur que ces documentaires abolument écoeurants que Hugh et Jamie ont monté).

Ça nous fait penser de vous dire qu'ici, le bio est très très accessible, comparé au Québec. Et en plus, c'est relativement abordable (pas le double du prix comme au Québec).

Ouin, avec ce documentaire-là et les résultats impressionnants de la 1re giga-recherche sur l'alimentation bio... on n'a plus vraiment le choix.

samedi 5 janvier 2008

Une très longue journée

Ouf! On est enfin arrivés à St Albans!! Dans notre appart qui pue. (Ben non, c'était pas si îre en fin de compte).

On est debout depuis 36 heures et on est claqués.
Notre périple a été pas mal plus compliqué que prévu puisque BA atteri au terminal 4, alors on doit se rendre en train au terminal 3 pour prendre la 724 (notre bus magique qui nous amène direct chez nous, ou presque). En plus, on a attendu une éternité après nos bagages parce que tout le monde revient en même temps et Heathrow est très très mal organisée (comme à peu près tous les services Anglais). Julie s'est fait battre sa nouvelle valise, snif! Puis, il a fallu remonter nos vélos AVANT de prendre le bus car on a décidé d'amener nos vélos ici... Arrivés au terminus d'autobus, le chauffeur n0us a dit que c'était interdit d'amener des vélos dans le bus (!!??!!!).
Mais bon, il a été gentil et nous a laissé passer pareil. Ouf! Une chance que les chauffeurs d'autobus Anglais sont particulièrement fins.

On a bien aimé passer un mois au Québec. On était supposés avoir du temps devant nous, mais on s'est rendu compte qu'un mois, ça passe vite! On n'a pas eu une journée de repos et on a même pas réussi à voir tout le monde. Hugo, Vicky, Charles, on vous comprend maintenant!


On est donc de retour dans notre nouveau chez nous, un peu nostalgiques, mais bien contents de retrouver notre routine, avec du sirop d'érable, de quoi faire un gâteau des anges, plein de cadeaux et la tête remplie de beaux souvenirs.